L’Homme, toujours dans ce ‘jeu d’excitation métaphysique’
décrit par E. Grimaud, a tendance à traiter les robots – bien que sachant
qu’ils sont des machines –, comme s’ils étaient vivants, en projetant des
émotions sur eux et en créant des liens affectifs avec eux. Dans un article du
blog de Yves Ponroy, publié le 25 février 2013, Kate Darling, chercheuse au MIT
(Massachusetts Institute of Technology), parle d’un robot sous forme d’animal «
PLEO », qui aime être caressé. « Lorsque Pleo est sorti, des gens ont mis en ligne
des vidéos où ils le torturaient : ils testaient ses limites. Les réactions ont
été extrêmes, les internautes étaient bouleversés, bien qu’ils sachent très
bien qu’il s’agit d’un robot » (1). L’Homme a donc une forte capacité à associer
toute chose ayant des caractéristiques communes (visage, yeux, bouche) à un
être vivant, ce qui l’entraîne à ressentir des sentiments envers cet être comme
de la compassion, de la pitié, etc.
Les publicistes jouent même là-dessus. C’est le cas pour la
publicité futuriste de Nestlé Grand Chocolat en 2013. Un robot humanoïde est
mis en scène et mange du chocolat Nestlé. L’imitation du corps humain est
parfaite (ce robot marche avec légèreté) et ses réactions sont très réalistes.
Le robot a des frissons lorsqu’il touche le chocolat et pleure en le mangeant.
Ce chocolat provoque donc des émotions chez cet androïde, il ressent quelque
chose grâce à ce chocolat.
Cette publicité tend à mettre en avant la qualité et le
raffinement de ce chocolat car il arrive à émouvoir, à faire ressentir des
émotions à un androïde, ce qui n’est pas possible.
Le robot humanoïde est donc au cœur des préoccupations des
Hommes. Le robot est ici placé sur une sorte de piédestal dans le sens où son
avis compte autant que celui de l’Homme. L’androïde peut être considéré comme
un client difficile à satisfaire puisqu’il n’est pas censé ressentir d’émotions
mais Nestlé Grand Chocolat relève ce défi.
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