dimanche 14 avril 2013

Qu’est-ce qu’un robot ?


 « Le mot vient d’une pièce de théâtre tchèque1 dans laquelle apparaissait un travailleur artificiel employé pour le « servage », désigné en tchèque par ‘’robota’’.
Machine chargée d’effectuer une ou plusieurs tâches de manière autonome. Le robot industriel accomplit un certain travail sur une chaîne de montage. Un robot peut être mobile et utiliser différents moyens de locomotion. Il peut être anthropoïde s’il imite la forme humaine. »
Futura-sciences.com


  Dans la pièce de théâtre, RUR de Karel Capek, les robots ont été créés dans le but de remplacer l’homme dans toutes ses corvées. Dans le prologue, lorsqu’une femme venue sur l’île demande à Domin, le directeur général des entreprises R.U.R et Fabry, le directeur technique, pourquoi ces derniers fabriquent des robots, Fabry explique : « Pour les faire travailler, Mademoiselle ! Un robot a exactement la productivité de deux ouvriers et demi. La machine humaine, Mademoiselle, est loin d’être parfaite. Il a fallu qu’on la remplace. » Domin ajoute : « Le jeune Reson a mis au point l’ouvrier qui a le minimum d’exigences. Il l’a simplifié. Il l’a débarrassé de tout ce qui n’est absolument pas nécessaire pour qu’il travaille. Ainsi, à force de simplifier l’homme, il a créé le robot. Vous voyez Mademoiselle, les robots ne sont pas des hommes, ils sont plus parfaits que nous, ils ont une étonnante intelligence rationnelle, mais ils n’ont pas d’âme. »

  Le robot remplace donc l’homme dans les tâches difficiles. Puisqu’il n’est pas humain, les créateurs ont pu effectuer des modifications et supprimer des choses qu’ils n’aimaient pas dans le comportement humain, «un ouvrier qui a le minimum d’exigences ». Ainsi, les robots ne se plaignent pas, ne discutent pas les ordres qui leurs sont donnés. Les créateurs voient un prolongement de l’homme ainsi que son perfectionnement. Cette vision renvoie à l’Organisation Scientifique du Travail créée par F.W. Taylor. Ce dernier recherchait les moyens et méthodes de travail les plus efficaces pour augmenter la productivité et pour perdre le moins de temps possible. On voulait déjà, dès le XIXème siècle, rendre l’homme-ouvrier de plus en plus efficient, en travaillant au rythme des chaines automatiques tout en réalisant des tâches simples en continu.

  L’écrivain de fiction Isaac Asimov est allé plus loin dans sa réflexion en créant un corpus de 3 lois de la robotique auxquelles les robots doivent obéir :

          1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.

          2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.

          3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

  Le robot est créé par l’homme pour le remplacer dans les tâches difficiles, mais il n’est pas là pour ressentir des émotions d’ailleurs, son visage est inexpressif. Un robot est aux services de l’homme et peut être amené à le protéger selon les circonstances.


  Dans sa quête d’évolution et de développement de nouvelles techniques, l’Homme multiplie les expériences en robotique et recherche le perfectionnement. Son but ultime serait de produire un robot qui lui ressemble le plus possible tant dans sa gestuelle qu’au niveau physique. Cette volonté nous a poussé à réfléchir sur la question de l’anthropomorphisme chez les robots. Est-ce une réponse rassurante face à l'angoisse du progrès robotique ou une nouvelle source d'inquiétude pour notre propre humanité ?


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