dimanche 14 avril 2013

Un mouvement général d’humanisation chez les robots






  Puisque les Hommes sont capables de créer des robots pouvant effectuer des tâches complexes, là où l’humain peinerait à les accomplir, pourquoi ne pas essayer de les humaniser, de les faire ressembler à l’homme tout en désacralisant cette technologie et la rendre et moins effrayante ?
Un robot aux gestes fluides et à l’apparence humaine rassure et met en confiance plutôt qu’une machine aux gestes saccadés et où l’on voit les circuits et programmes.
Un robot humanoïde peut renvoyer une image de technologie contrôlée et maitrisée. Il est d’ailleurs, selon les roboticiens des années 80, préférables qu’un robot soit anthropomorphique pour être accepté socialement.

  Dans son ouvrage Le Jour où les robots mangeront des pommes, Emmanuel Grimaud explique ceci : « Ce jeu d’excitation métaphysique se pratique depuis longtemps : face à une créature qui n’est pas vivante, on stimule nos mécanismes de croyance et d’attribution en cherchant à ramener l’objet qu’on a en face de nous à quelque chose de connu ou de familier. Face à un robot à forme humaine, on a tendance à projeter des caractéristiques anthropomorphiques, comme si on avait à faire à un humain ; cette capacité est ancrée dans le cerveau. » (1)

  Pour cet anthropologue, l’anthropomorphisme est donc un critère instinctivement recherché par l’homme face à quelque chose d’inconnu, de différent. Il se permet d’ajouter que « les roboticiens japonais sont persuadés que la ressemblance humaine facilite les interactions sociales. L’idée de créer des substituts est très ancrée chez eux et représente un énorme marché. »

  En effet, l’AIST (Institut National japonais des sciences et technologies avancées) et le laboratoire Asada travaillent sans cesse sur de nouveaux projets. Comme le Japon voit sa population vieillir de plus en plus et des robots ‘’de confiance’’ sont en cours de développement. Ainsi, ces robots pourraient accompagner les personnes âgées dans leur vie quotidienne et les aider à la mobilité. La ressemble à l’être humain est donc un facteur essentiel pour accepter d’être entouré et aidé par une machine.

Film Robot and Frank
  Une autre expérience dans ce même pays est en cours et concerne les robots dits de ‘’compagnie’’. En novembre 2011, Lepoint.fr nous expliquait qu’un robot humanoïde capable d’entretenir une conversation de « façon naturelle en japonais » avec un humain était sur le point de voir le jour. Ce prototype sera envoyé dans l’espace courant 2013 avec l’astronaute nippon Koichi Wakata dans le but de « lui tenir compagnie ». Dans un souci d’humanisation plus poussée, ce robot devrait, en plus de tenir une conversation, être capable de marcher, enregistrer des images et de reconnaître des visages.
Les résultats de cette expérience devraient permettre aux chercheurs « d'étudier dans quelle mesure un robot de compagnie peut apporter un soutien moral à des personnes isolées durant une longue période de temps. » (2)





 

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